La Race du Mois
Le Bullmastiff
Ces dernières années, j'ai approché plusieurs Bullmastiffs et je dois dire que c'est une race qui me plaît beaucoup. Je trouve que c'est un chien plein de charme et j'avais envie de le mettre à l'honneur depuis bien longtemps. J'ai donc demandé à Séverine Renault qui aime et élève cette race sous l'affixe "des Falaises Ardentes", de venir nous en parler.
Le Bullmastiff
La classification :
Le Bullmastiff appartient au groupe 2 de la classification FCI : chiens de type Pinscher et Schnauzer - Molossoïde - Chien de Bouvier Suisses
Section 2.1 : Type Dogue
Origine : Grande-Bretagne
sans épreuve de travail - (Standard FCI n°157)
Caractéristiques générales :
Typiquement un chien de dissuasion, le Bullmastiff est un chien puissant sous un volume relativement ramassé.
Impressionnant par son format,son allure "s'en va en guerre", son expression un peu sévère surtout lorsqu'une situation inattendue attire son attention, il ne donne pas envie de passer outre.
En réalité, il est autant chien de compagnie que de garde.
Puissant dans sa construction, harmonieux dans ses formes, il donne une impression de grande force mais sans lourdeur.
Il est solide et actif.
Le crâne est carré et fort, les joues sont bien développées, le stop est bien marqué. Les oreilles sont petites, foncées et accentuent, par leur implantation, l'aspect carré du crâne. Le dos est court et droit. Le mouvement dénote puissance et détermination.
Le poil est court, dur et bien couché. La robe est fauve dans toutes ses déclinaisons ou bringée.
Adzaro & Ixelle du Monde d'Elias
Officiellement reconnu par le Kennel Club en 1924, le Bullmastiff existait en réalité depuis bien longtemps.
Au cours des siècles, les britanniques ont croisé entre eux, selon leur besoins, des chiens de type Mastiff et des chiens de type Bulldog ; cela donnait des hybrides intermédiaires entre les deux races qui étaient vraiment les ancêtres des Bullmastiffs . On trouve de nombreuses traces de ces chiens dans la littérature, en Grande-Bretagne mais aussi en France, par exemple chez Buffon qui, en les désignant, parle de fort-bulldog.
Ils servaient déjà de protecteurs de la maison et de la famille dans toutes couches de la société.
Vers la seconde moitié du XIX è siècle, les gardes chasse utilisaient ces chiens pour patrouiller dans les forêts, les grands domaines et lutter contre le braconnage. Les spécimens de cette époque étaient généralement de couleur sombre, bringés ou fauves, ce qui leur permettait d’être moins facilement repérables; ils étaient capables de plaquer un homme à terre et d'attendre les ordres. Ce devait donc être des chiens équilibrés.
On les appelait alors les Gamekeeper's night-dog (le chien de nuit des gardes chasse). Six d'entre eux furent exposés au Cristal Palace en 1871. On retrouve le Bull-Mastiff sous son nom actuel dans un écrit datant de 1871 dans la publication "The Field".
Cette époque marqua le début de la sélection en fonction d'une utilité et de la reconnaissance de la race en tant que telle .
Vidéo Reconstruction of the Bullmastiff breed history :
Caractère et éducation :
Son dynamisme mesuré et sa force tranquille, alliés à sa gentillesse naturelle et son dévouement envers les siens, font le charme de cette race. Un bon chien de garde de famille, voilà ce qu'est notre Bullmastiff.
Il a naturellement une aptitude à la protection, mais il ne faut pas attendre de lui une attitude agressive ou hostile envers les étrangers et un coté incorruptible. Il est plutôt sociable et naturellement aimable, même avec les inconnus. Il a besoin de contact avec ses propriétaires. Toutes les activités faites avec son maitre ou quelqu'un de la maison lui plairont. En un mot, il s'épanouit en "vie de famille", même si cette famille est restreinte à une ou deux personnes.
Une bonne éducation et une bonne hiérarchisation dès sa prime enfance sont indispensables.
Il est volontiers dominant avec les autres chiens et il est bon de l'habituer tout petit à la fréquentation de ses congénères.
Ceci étant, ce n'est pas un chien compliqué et il est tout à fait agréable à vivre, pour peu qu'on se donne la peine de lui faire comprendre qui commande à la maison .
Il est bon, pour une parfaite socialisation, qu'il habite à la campagne ou en ville, de l'habituer très tôt aux situations imprévues, à la fréquentation des endroits bruyants, aux bruits de la rue.
Karel-Jan of the Bumble Barns et sa copine Justine Renault
Ixelle du Monde d'Élias
Adzaro et Chamalow
Alimentation Santé :
Le Bullmastiff est un chien rustique. Il ne présente pas de problème de santé particulier dès lors qu'il est vermifugé et protégé des puces et tiques selon les prescriptions du vétérinaire. Il doit être vacciné régulièrement.
L'alimentation industrielle de qualité, sous forme de croquettes spécifiques pour grande race est la mieux adaptée au Bullmastiff. La ration alimentaire journalière sera donnée en deux repas de façon à prévenir un risque de dilatation d'estomac. Il est indispensable de laisser en permanence de l'eau propre et fréquemment renouvelée à disposition du chien.
Il faut être prudent en ce qui concerne l’exercice pendant la période de croissance et éviter les longues marches avant l'âge de 15 mois .
Ixelle du Monde d’Élias & Adzaro en cours d'éducation canine
Les derniers bébés de notre élevage familial
Les "i" des Falaises Ardentes
Quelques photos :
Naissances :
Le site de Séverine :
http://falaisesardentes.e-monsite.com/
Le Chien de Canaan
Rarissime est le qualificatif qui convient au Chien de Canaan. J'ai eu beaucoup de mal à trouver un auteur pour venir nous présenter la race. Je suis très content que Brigitte Giraud, qui en a possédé, ait accepté car j'en ai aperçu en Allemagne et ce chien inconnu de nous tous a excité ma curiosité.
Le Chien de Canaan
Standard :
Standard FCI N° 273 / 13. 05. 2004 / F
CHIEN DE CANAAN
(Canaan Dog)
TRADUCTION : Dr. J.-M. Paschoud.
ORIGINE : Israël.
DATE DE PUBLICATION DU STANDARD D’ORIGINE EN VIGUEUR : 28.11.1985.
UTILISATION : Chien de garde et de protection.
CLASSIFICATION F.C.I. : Groupe 5 Chiens de type Spitz et de type primitif.
Section 6 Type primitif.
Sans épreuve de travail.
ASPECT GENERAL : Chien de taille moyenne inscriptible dans un carré, bien équilibré, fort et d’un type ressemblant à un chien sauvage. Il existe une différence marquée entre les sujets des deux sexes.
COMPORTEMENT / CARACTERE : Vif, rapide dans ses réactions, méfiant envers les étrangers ; il se tient très fortement sur la défensive, mais n’est pas agressif de nature. Il est vigilant non seulement envers les hommes, mais tout autant envers les animaux. Il est extraordinairement dévoué à son maître, docile et facile à éduquer.
TETE : Bien proportionnée, en forme de cône tronqué de longueur moyenne, paraissant plus large à cause des oreilles attachées bas.
REGION CRANIENNE :
Crâne : Quelque peu aplati. Chez les mâles fortement bâtis, il peut être d’une bonne largeur.
Stop : Peu profond, mais marqué.
REGION FACIALE :
Truffe : Noire.
Museau : Robuste, de longueur et de largeur modérées.
Lèvres : Serrées.
Mâchoires/dents : La denture est complète ; les mâchoires doivent être fortes et présenter un articulé en ciseaux ou en pince.
Yeux : Brun foncé, légèrement obliques, en forme d’amande. Les bords des paupières noirs sont de prime importance.
Oreilles : Dressées, relativement courtes et larges, légèrement arrondies à leur extrémité. Elles sont attachées bas.
COU : Musclé, de longueur moyenne.
CORPS : Carré.
Garrot : Bien sorti.
Dos : Horizontal.
Rein : Musclé.
Poitrine : Bien descendue et de largeur modérée. Les côtes sont bien cintrées.
Ventre : Bien relevé.
QUEUE : Attachée haut, bien fournie de poil touffu et portée enroulée sur le dos.
MEMBRES : Angulations modérées. L’équilibre est prépondérant.
MEMBRES ANTERIEURS : Les antérieurs sont parfaitement droits.
Epaule : Oblique, musclée.
Coude : Bien au corps.
MEMBRES POSTERIEURS : Puissants.
Cuisses : Fortes, fesses légèrement frangées.
Grasset : Bien coudé.
Jarret : Bien descendu.
PIEDS : Forts, ronds comme des pieds de chat, avec des coussinets durs.
ALLURES : Trot rapide, léger, plein d’énergie. Le mouvement est remarquablement agile et endurant. Le mouvement correct est de prime importance.
ROBE
POIL : poil de couverture serré, dur et droit, court ou de longueur moyenne. Le sous-poil est abondant et serré.
COULEUR : Sable à rouge-brun, blanc, noir ou panaché, avec ou sans masque. S’il y a un masque, il doit être symétrique. Un masque noir et des marques blanches sont admises dans toutes les couleurs. Un dessin comme celui du Terrier de Boston est courant. Les couleurs gris, bringé, noir et feu ou tricolore ne sont pas admises. Les couleurs rappelant celle du désert-sable, doré, rouge ou crème sont les plus typiques de la race.
TAILLE ET POIDS :
Hauteur au garrot : 50-60 cm.
Les mâles peuvent être considérablement plus grands que les femelles.
Poids : 18-25 kg.
DEFAUTS : Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien être du chien.
Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d’ordre physique ou comportemental sera disqualifié.
N.B. : Les mâles doivent avoir deux testicules d’aspect normal complètement descendus dans le scrotum.
Les origines :
Spitz d'Israël, le plus au sud et le plus proche des primitifs du même groupe, c'est aussi le plus proche du tropique du cancer: Il ignore tout des neiges qui sont le quotidien de beaucoup de ses congénères spitz. Son physique n'en est pas très affecté, mais cela a modelé son caractère: Pour se défendre du froid un spitz nordique se roule en boule, sur la terre promise, un canaan se défend de la chaleur et creuse des trous parfois très profonds. Aucun membre de la race n'échappe à cette fatalité.(dont acte pour les futurs maîtres).
La race est connue depuis des temps pré-bibliques, et il semble que les chiens cités dans la bible soient des canaans. Dans des tombes datant de 2200- 2000 avant Jésus Christ, à Ben Hassan, on trouve des fresques dépeignant des chiens ressemblant fortement au canaan moderne. Les roches sculptées du Wadi Celoqua du 1° au 3° siècle AV JC montrent des canaans chassant l'antilope. Pendant longtemps, les populations ont capturé les canaans pour garder les habitations et les troupeaux.
Sa sélection a été majoritairement naturelle, et l'est encore via l'introduction de chiens nés sauvages dans les programmes de reproduction. Les canaans ont vécu dans le désert du Neguev de la chasse et de la fouille des ordures; C'est le seul chien qui s'est adapté aux rudes conditions du désert, avec ses températures extrêmes et son peu de ressources disponibles.
Les bédouins capturent encore des mâles pour la garde des camps et des troupeaux.
Lors de la seconde guerre mondiale, on utilisa le canaan car ses sens sont particulièrement développés (surtout la vue) , aussi parce qu'il est vif et rapide, coopératif et intelligent, vigilant et robuste. Il fut donc gardien, sentinelle, messager de la croix rouge, et détecteur de mines.
Il reste chien d'aveugle, de sauvetage et de recherches diverses. C'est actuellement, depuis 1966, le chien emblématique d’Israël.
Le canaan a un sens développé du territoire. Tout lui appartient, y compris son maître, et il le défend bruyamment sans qu'on ait besoin de lui apprendre: Il aboie constamment en tournant autour de l'intrus et en restant à distance, prêt à mordre qui ignorerait ses avertissements très sonores. Tant qu'un étranger ou une chose déposée par un étranger reste sur son territoire, il aboie jusqu'à l'arrivée de son maître. Sa vue extrêmement aiguisée lui permet d'identifier un étranger à une distance 5 fois supérieure aux autres races de chiens de garde. Son odorat très fin lui permet de faire des recherches très fines. (Ils chassent le gibier à sec, en suivant la piste sur le sable).
Le caractère :
Comme tout chien primitif, le canaan est méfiant et ne recherche pas le contact des étrangers. Il recule face à une caresse, se méfie de toute nouveauté. Il est très difficile d'empoisonner un canaan! (lors d'un épisode de rage, les Israélites tentèrent d'empoisonner les animaux du désert par des boulettes de viande mais seuls les canaans ne les ont pas touchées).
Hiérarchisé dans le désert, le canaan reste agressif envers ses congénères. La lutte pour la nourriture le compagnon ou le territoire peut aller jusqu'à la mort, mais il n'agresse pas les animaux sans défense: brebis, agneaux... ne risquent rien. Il n'attaque pas l'homme, mais reste plutôt à distance. Correctement socialisé, il apprendra à tolérer les autres chiens.
Même si il ne craint pas la solitude, et s'habitue facilement à rester seul, ne l'enfermez pas: Malheureux en appartement, il lui manque la ligne d'horizon pour aiguiser son regard.
Le Chien de Canaan et moi :
Son nom était U chama de solemel, je l'ai achetée sur un coup de coeur, et j'ai regretté que l'élevage ne fasse aucune information sur la race, c'est pourquoi je m'y suis interessée. Cette chienne a toujours été très proche de moi. Une preuve du caractere particulier des canaans: une anecdote avec elle: J'ai du la mettre quelques jours dans un enclos pendant des travaux, et régulierement, je la retrouvais devant la porte, sortie de l'enclos par tout les moyens possibles.... Je me suis donc fâchée, et ais mis l'électricité autour de l'enclos, car il y avait un vrai danger à la laisser dans le chantier...Elle est sortie (une fois de plus), mais a pris un coup d'electricité..Elle est donc partie droit devant elle, et il a beaucoup neigé cette nuit là...je ne l'ai pas retrouvée, malgré les affiches, annonces etc.... Personne ne l'a vue, et 17 jours après, elle était devant ma porte, amaigrie, mais heureuse.. La neige avait fondu, je suppose qu'elle s'était terrée dans un coin le temps de pouvoir retrouver sa route avec des odeurs... Ele n'a pas cherché de secours vers d'autres humains...
U chama a vécu avec nous 10 merveilleuses années, je ne l'ai hélas pas fait reproduire.
La race est hélas, très rare, avant d'acquérir un Canaan, il est important de se renseigner sur la lignée, les parents, et de faire très attention a la consanguinité.. Les importations doivent être identifiées et posséder des pédigrées officiels dans leur pays d'origine...Trop de sujets importés sont morts jeunes et dans des souffrances inutiles...Les reproducteurs doivent être testés pour la myopathie et d'autres maladies, c'est d'ailleurs une recommandation de beaucoup de clubs de cette race dans le monde.
Le Berger Bergamasque
Je l'avoue bien volontiers, jusqu'à il y a quelques semaines, le Berger Bergamasque n'était pour moi qu'un nom et une ou deux photos dans les dictionnaires de races canines. Je ne crois pas en avoir déjà vu "en vrai". C'est en discutant avec Sylvia Pons que j'ai eu l'idée de lui consacrer une "Race du Mois". Elle m'a conseillé de contacter Alain Sauviat, passionné de ces Bergers pour écrire cet article. Je ne le regrette pas car j'apprends des choses en le lisant. A vous maintenant :
Le Berger Bergamasque
PRESENTATION
La passion d’une race de chiens tient souvent à une rencontre. En ce qui me concerne, c’était lors d’une nationale d’élevage du Club des Bergers de l’Est et Italiens (CBEI 1994), que j’ai fais la connaissance du berger de bergame ou bergamasque par l’intermédiaire de Madame Maria ANDREOLI (DEL ALBERA) éleveuse de ces chiens depuis une trentaine d’années dans la région de Turin en Italie.
Notre premier Bergame s’appelait Méphisto, à notre grand regret il est décédé suite à une crise cardiaque lors d’un orage. Il n’avait que 6 mois. Madame LEHMAN (de l’affixe « AUX YEUX FIDELES où j’avais fais l’acquisition de Méphisto), eut la gentillesse de me céder son frère nommé Mistral. Ce fut un chien d’une extrême sensibilité associée à sa beauté et qui nous a donné de grands plaisirs. Pour lui aussi, la vie ne lui a pas fais de cadeau puisqu’il nous a quitté à l’âge de 5 ans de manière très brutale.
Après la disparition de Mistral, un grand vide s’était installé au sein de notre petite communauté canine (Puli, Nizziny). Aussi, le chagrin atténué, est né l’espoir d’acquérir un nouveau Bergame. Une seule chose à faire était de contacter des éleveurs italiens. Un nom me vient alors à l’esprit : Maria ANDREOLI qui l’avait fait l’honneur de présenter un de ses chiens en 1994. Elle m’apprend qu’une portée est disponible en Suède et m’informe également que le cinquantième anniversaire du club des Bergames se déroulera dans le berceau de la race à RONCOLA près de Bergame en Italie du nord.
Comme un bonheur n’arrive jamais seul, une amie suisse informée de la perte de Mistral, avait fait des recherches de son côté et a trouvé un très beau mâle gris né en Allemagne. Notre désir est si fort que nous nous préparons à l’arrivée de deux chiots bergame. Nous irons chercher Panis offert par notre amie suisse près de Lyon. Parallèlement, nous organisons notre voyage en Italie avec deux perspectives, assister à la nationale d’élevage à RONCOLA et rendre visite à Madame ANDREOLI près de TURIN, visiter son élevage et surtout rencontrer les deux chiots qu’elle avait fait venir de SUEDE. Nous sommes repartis avec l’un des deux venu spontanément vers moi et absolument magnifique. Pastor rejoignait alors en ce mois de juillet 1999 son compère du même âge né en Allemagne et notre communauté canine. Une belle aventure avec ces beaux chiens pouvait commencer.
Je souhaite faire connaître cette race qui est restée confidentielle. Les Bergames sont des chiens merveilleux tout en tendresse et pour la moins originaux. Méphisto était enregistré au LOF sous le numéro 14 en 1996.
Depuis la passion est toujours aussi vive, faire court quand on aime n’est pas toujours facile…
ORIGINES
Il s’agit d’une ancienne race de chiens bergers italiens diffusée sur toutes les alpes et les pré alpes, et particulièrement nombreuse dans les endroits où l’élevage des ovins était largement pratiqué, comme les vallées de Bergame d’où la race a pris son nom. Ces chiens étaient indispensables aux bergers lorsqu’ils se déplaçaient en automne et au printemps des montagnes à la plaine padane, pour chercher des nouveaux pâturages. Même aujourd’hui on peut les voir travailler et apprécier leurs aptitudes naturelles comme conducteurs de troupeaux de vaches et moutons..
CARACTERE
Celui qui choisit un bergame ne doit pas s’attendre à l’obéissance soumise vue chez tant de races. Il est docile, il obéit aux ordres avec intelligence et compréhension, jamais par la crainte. A travers son rideau de poils qui lui tombent sur les yeux, il vous étudie. Il montre des dispositions exemplaires pour le travail sur troupeau grâce à sa vigilance, sa concentration et son équilibre psychologique. Sa faculté d’apprendre et de se déterminer, combiné à sa modération et patience en font des excellents chiens berger et de compagnie. Il établit une liaison étroite avec les hommes.
STANDARD
Le standard est d’origine italienne. Il a été traduit en français par le Docteur J.M PASCHOUD avec la collaboration du Docteur A. RONCARATI.
Aspect général : le berger bergamasque est un chien de volume moyen, d’aspect rustique avec un pelage abondant sur toutes les parties du corps, construit en puissance mais fort bien proportionné. Sa forme est celle d’un chien de proportions moyennes dont le corps s’inscrit dans un carré.
La robe : elle est très abondante et très longue, sa texture est rêche (poil de chèvre). Le poil tend à former des mèches plus ou moins larges et en parties plates selon l’âge. Le poil de la tête est moins rêche et recouvre les yeux. Le poil est de couleur gris uniforme avec des taches grises de toutes les nuances possibles allant d’un gris délicat à un ton très clair ou tous les tons plus foncés allant jusqu’au noir. Les nuances fauve clair sont admises. Une robe unicolore noire est admise si le noir est vraiment opaque. La couleur blanche est proscrite.
La taille : 60 cm au garrot avec une corpulence robuste et compacte pour un poids moyen de 35 à 38 kilos.
Les yeux : ils sont grands de couleur marron avec l’iris de couleur marron plus ou moins foncé selon la couleur de la robe.
Les oreilles : elles sont attachées hautes et semi tombantes.
La queue : elle est attachée au postérieur de la croupe ; grosse et robuste à sa racine. Elle va en s’amenuisant jusqu’à son extrémité. Elle est couverte de poils de chèvre légèrement ondulés.
Les allures : le pas est libre et long, le trot est assez allongé et endurant. C’est son allure préférée.
Pour un détail complet sur le standard, il convient de se reporter au standard numéro 194 du 14 février 1992.
CONCLUSION
Si par bonheur, vous faites l’acquisition d’un Bergame, rappelez vous qu’il est avant tout programmé pour le travail sur le bétail. Les grands espaces de son pays lui manqueraient s’il se trouvait dans un logement exigu, un jardin me paraît indispensable pour son bien être. C’est vraiment le chien d’extérieur par excellence. Si comme nous, vous avez un coup de foudre pour son look et son aspect rustique, sachez avant tout qu’une grande sensibilité et un grand dévouement pour son maître se cachent sous son manteau atypique.
Pour son bien être et pour le vôtre gardez en mémoire les paramètres suivants : grand air, espace et bien sûr du temps avec lui, la solitude lui pèse très vite…
Bibliographie
Il existe peu d’ouvrage en français sur le bergamasque. Deux livres de référence en langue italienne :
« Il Pastore Bergamasco » de Luigi Guidobono Cavalchini
Editions : De Vechi Editore
« Il Bergamasco Pastore Delle Alpi » de Maria ANDREOLI
Editions : Gallo Arti Graphiche Vercelli
ALBUM PHOTO
De craquants bébés
En statique
Sur le ring
Le Greyhound
Élégant, puissant, agile et plein de grâce, le Greyhound me fascine assez. Je regarde ces chiens très souvent en exposition et je les admire. J'ai demandé à Lydia Toussaint qui élève cette race avec passion sous l'affixe "des Légendes d'Arwen" de venir nous parler de cette race de lévrier et ainsi continuer la série sur ces si beaux chiens du dixième groupe. Allez, je cesse de bavarder et je vous laisse en compagnie des très beaux chiens de Lydia :
Le Greyhound
Son origine :
Appelé aussi "fils du vent", le greyhound a des origines qui remontent minimum à la période de l'Egypte ancienne.
Déjà à cette époque, les pharaons l'utilisaient comme chien de chasse et de compagnie. Il figure sur certaines peintures murales découvertes sur des tombeaux égyptiens. Une certaine ressemblance avec le dieu Anubis a engendré une réflexion sur l'origine de l'image du dieu : chacal ou …lévrier. Il figure aussi dans l'ancien testament.
On retrouve également des traces de son existence durant les périodes des empires grec et romain. Le récit de l'Odyssée ou d'Arrian, les gravures de marbres représentant les dieux Hécate, Diane ou Pollux, les poteries d'époques attestent l'existence du greyhound à cette période.
Un mythe prétend qu'un humain nommé ACTAEON est tombé sur la déesse ARTEMIS qui prenait son bain, et que pour le punir elle le transforma en cerf, et il fut alors poursuivi par ses propres Lévrier.
(Photo du vase)
Au cours du Moyen Age, le lévrier n'a du sa survie qu'à l'attention que lui a porté le monde ecclésiastique qui l'élevait pour la noblesse. C'est à la Renaissance qu'on le voit réapparaître en nombre auprès de la classe sociale "supérieure". Le roi Philippe Le Bel est toujours accompagné d’un greyhound blanc appelé "Lombard" , qu’il a reçu en cadeau d’un banquier , pour étoffer sa meute de " chiens à lièvres " et dont il fait officiellement son chien de compagnie en lui donnant accès aux appartements royaux. En 1776, le Comte d'Orford crée le premier club ouvert à tous. Il organise des courses avec des lièvres vivants. Il s'essaye également à certains croissement pour rendre la race plus performante, mais constate que les changements sont inefficaces et il revient aux origines de la race. Sa fidélité est souvent symbolisée dans les gisants des cathédrales. A l’Abbaye d’Hautecombe, nécropole de la maison de Savoie au cénotaphe de Sybille de Bâgé, on peut voir un greyhound placé aux pieds du gisant.
Au 19ème siècle les courses connaissent un envol, les éleveurs préservaient leurs champions et la reproduction était assez contrôlée. Le premier champion connu est "Fly" qui remporte en 1836 la "Waterloo cup". Le mari de la reine Victoria possédait également un greyhound nommé "Eos".
C'est aussi à cette époque qu'il est importé au Etats-Unis pour remédier à la surpopulation des lapins. Les américains ont vite compris qu'il pouvait devenir une source de plaisir et de profit les premières courses débutèrent au début des années 1890.
A notre époque, Le greyhound est avant tout un chien de course et d'exposition. Il est grand, rapide, élancé, élégant et athlétique. Il se déplace avec légèreté, a un bon caractère, est très doux mais aussi très fier.
Les caractéristiques du greyhound :
Le plus simple est de parcourir la fiche du standard de race. En voici l'essentiel :
Origine : Grande-Bretagne.
Utilisation : Chien de course.
FCI-Classification : Groupe 10 - Lévriers
Section 3 - Lévriers à poil court.
Sans épreuve de travail.
Aspect général : Fortement charpenté, bien d’aplomb, généreusement proportionné, à la musculature puissante, de construction harmonieuse. La tête et le cou sont longs, les épaules bien obliques et bien dessinées, la poitrine haute et ample, le rein légèrement arqué, l’arrière-main puissant, les membres et les pieds sans défauts, avec une souplesse des membres qui rehausse considérablement le type et la noblesse qui distinguent le Greyhound.
Comportement : Le Greyhound possède une vigueur et une endurance remarquables. Intelligent, doux, affectueux, de caractère égal.
Tète : Longue, d’une largeur modérée.
Région crânienne : Crâne : Plat.
Stop : Léger.
Région faciale : Museau : Les mâchoires sont puissantes et bien ciselées.
Mâchoires/Dents : Les mâchoires sont fortes et présentent un articulé en ciseaux parfait, régulier et complet, c’est-à-dire que les incisives supérieures recouvrent les inférieures dans un contact étroit et sont implantées bien d’équerre par rapport aux mâchoires.
Yeux : Brillants, intelligents, de forme ovale et disposés obliquement. De couleur foncée de préférence.
Oreilles : Petites, en rose. Leur texture est fine.
Cou : Long et musclé, harmonieusement galbé, s’insérant bien dans les épaules.
Corps : Dos : Assez long, large et carré.
Rein : Puissant, légèrement arqué.
Poitrine : Haute et ample, donnant suffisamment de place pour le cœur. Les côtes sont longues, bien cintrées et bien développées vers l’arrière.
Ligne de dessous : Flancs bien remontés.
Queue : Longue, attachée assez bas, forte à la naissance, allant en s’amenuisant vers l’extrémité ; elle est portée bas et légèrement incurvée.
Membres antérieurs : Aspect général : Les coudes, les métacarpes et les doigts ne sont ni en dehors ni en dedans.
Epaule : Oblique, bien disposée en arrière, musclée sans être chargée, étroite et nettement dessinée au sommet.
Coude : Dégagé et bien disposé sous les épaules.
Avant-bras : Long et droit, avec une ossature bien développée et de qualité.
Métacarpe : De longueur modérée, légèrement fléchi.
Pieds : De longueur moyenne, avec des doigts compacts, offrant de bonnes jointures, et des coussinets solides.
Membres postérieurs : Aspect général : Tronc et postérieurs sont bien développés et bien attachés, de sorte que le chien, en position debout, couvre bien du terrain.
Cuisse et jambe : Larges et musclées, révélant une grande puissance de propulsion.
Grasset : Bien angulé.
Métatarse (jarret) : Bien descendu ; il ne se tourne ni en dehors ni en dedans.
Pieds : De longueur moyenne, avec des doigts compacts, offrant de bonnes jointures, et des coussinets solides.
Allures : La rectitude, l’amplitude et l’aisance des ses actions au ras du sol permettent de couvrir le terrain à grande vitesse. Les membres postérieurs s’engagent bien sous le corps pour donner beaucoup d’impulsion.
Robe : Poil : Fin et serré.
Couleur : Noir, blanc, rouge, bleu , fauve, fauve pâle, bringé ou l’une quelconque de ces couleurs panachée de blanc.
Taille idéale : Mâle 71 - 76 cm
Femelle : 68 - 71 cm
Défauts : Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé, le bien-être du chien et sa capacité d’accomplir son travail traditionnel.
Défauts entrainant l'exclusion :
Chien agressif ou chien peureux.
Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d’ordre physique ou comportemental sera disqualifié.
Les mâles doivent avoir deux testicules d’aspect normal complètement descendus dans le scrotum.
Qui sommes nous?
Amoureuse du lévrier depuis de très longues années, mon rêve est devenu réalité avec Tristan de Bleu Manoir, merveilleux greyhound, blanc et beige que Mme Haan-Lemoyne a accepté de me confier, mon amour pour la race s’est amplifiée et je suis devenue une véritable passionnée.
Au fil des années, je me suis rendue compte que jamais je ne pourrais me passer de greyhounds. Tristan étant devenu mon âme sœur, je me suis donc laissé emporter dans la valse de l’élevage. Parcours semé d’embuche pour moi, car lorsque l’on découvre une telle passion on fait souvent face à beaucoup de difficultés. Mais voilà Tristan me portait et me poussait à aller de l’avant sans jamais baisser les bras. Il est naturellement devenu le pilier et l’âme de ce qui allait devenir notre élevage : Des légendes d’Arwen.
Nous sommes un élevage "familial". Passion et respect de la race, utilisation de géniteurs de qualité en excellente santé, désintérêts financiers sont nos lignes de conduite.
Notre but est d'avoir des chiots de bonnes qualités et en temps opportun pour nos femelles.
Je voulais le Greyhound qui me corresponde et j'ai réussi en conservant les qualités de ligne qui fait la beauté du greyhound. La première portée, née d'un mariage entre grey de beauté et grey de course, je l'ai choisie pour la beauté et l'élégance du grey d'expo et la force, la musculature et la résistance du grey de course. Union réussie pour moi, car avec ce mariage j'ai trouvé la ligne qui fait la fierté de notre élevage.
Nos mâles sont grands, élégants et élancés, tandis que nos femelles ont gardé fierté, souplesse tout en restant très féminine. Un caractère presque humain du chien en plus de la beauté a grande importance dans mes choix.
J'avance avec mon coeur en choisissant les meilleurs géniteurs pouvant apporter un petit plus à notre élevage. Je suis donc très stricte sur la sélection de nos reproducteurs.
Nous voulons garder une ligne bien propre à notre élevage car je souhaite que nos greyhounds s’éclatent en PVL (poursuite vue sur leurre) autant que sur les rings d’expo.
Qui est le greyhound pour moi?
Le greyhound est avant tout un chien de course. Il doit être grand, élégant et athlétique. Il doit se déplacer avec légèreté, avoir bon caractère, être doux. Il est un être sensible, une éponge qui prend vos états d’âme. Il vous apaise. Il est votre âme sœur, une partie de votre cœur. Il est fidèle. Il aime les enfants.
Si vous pensez comme moi, que vous les aimez comme moi, vous êtes donc NOBLE de CŒUR et je vous souhaite la bienvenue chez : DES LEGENDES D ARWEN.
Album photo :
Les légendes d'Arwen
En liberté
Une rare élégance
Portraits
Sur le ring
Vu par un photographe professionnel
Le Grey et les enfants
Le site de Lydia :
Le Barzoï
Nous avons traité déjà plusieurs races de lévriers. Je connais le Barzoï depuis l'enfance et j'avoue que sa silhouette atypique, son élégance et sa puissance m'ont toujours à la fois fasciné et intrigué. Il y avait très longtemps que j'avais envie de publier un article sur cette race mais l'auteur a été difficile à trouver car je voulais quelqu'un de vraiment spécialiste. J'étais donc content lorsque, il y a quelques mois, Françoise Bourrasset a accepté de se s'en charger. J'aime beaucoup ses chiens et je les découvre encore plus avec cet article.
Le Barzoï
Origines :
L'origine du Barzoï reste obscure et deux théories s'affrontent : celle de la tradition et celle de la raison.
Le standard russe du Barzoï (Moscou 1966) débute en effet ainsi : "en tant que race, le Barzoï descend de l'ancien lévrier russe avec une légère infusion des sangs des lévriers du Caucase"... Cet ancien lévrier russe serait lui-même le résultat d'un croisement entre des lévriers d'Asie, compagnons des Mongols lors des invasions, et le chien polaire "laïka", le premier apportant la vitesse et le second la fourrure. Cette création daterait du XVIème siècle. Cette théorie a été reprise dans les encyclopédies russes et allemandes du XIXème siècle. Certains mêmes consentent des participations occasionnelles : chien de berger, grands chiens de chasse du Nord-Est de la Russie, chart polonais.
Mais cette hypothèse n'a pas été toujours satisfaisante et une étude cynologique a été entreprise pour apporter une première réponse sur l'origine de cette race.
A cet effet, Xavier PRZEZDZIECKI, dans son livre "Le destin des Lévriers", tend à démontrer que le Barzoï n'est pas le résultat de divers croisements mais qu'il appartient à l'espèce graoïde et serait donc un canidé directement issu de la faune sauvage, au même titre que le Saluki ou le Pharaon Hound.
C'est par définition le chien de la noblesse russe qui l'élevait en meutes, conjointement avec des meutes de chiens courants.
A la chasse, le Barzoï était destiné à attraper le gibier à vue et en plaine (ou plutôt en bordure de bois), essentiellement lièvres ou loups, que les chiens courants avaient au préalable fait sortir du couvert. Les Barzoïs, souvent par groupe de trois, étaient découplés à vue par le piqueur à cheval. En ce qui concerne le loup (il s'agissait souvent de loups de l'année), il était attrapé vivant et muselé par le chasseur, tandis que les barzoïs maintenaient la bête.
La courre au loup avec les barzoïs, qui est restée l'image la plus vivante dans la mémoire populaire compte-tenu de son côté spectaculaire atteint son apogée vers le milieu du XIXème siècle et jusqu'à cette époque le nombre des barzoïs n'a cessé de s'accroître.
Mais brusquement la conjoncture changea et avec la seconde moitié du XIXème siècle, le Barzoï allait subir une régression importante dont la cause principale fut l'abolition du servage par le Tsar Alexandre II en 1861. En effet, elle priva de nombreux propriétaires terriens de la main-d'oeuvre gratuite dont ils disposaient jusqu'àlors et la plupart durent renoncer à entretenir des équipages de chasse. La révolution russe en 1917, avec les bouleversements profonds qu'elle engendra provoquera la disparition presque totale du Barzoï dans son pays d'origine. Heureusement, un certain nombre de sujets de qualité avaient été exportés auparavant en Europe de l'Ouest, en Angleterre et aux U.S.A., ce qui permit au cheptel de se maintenir puis de s'agrandir hors de ses frontières d'origines.
Le caractère du Barzoï
Le standard le définit comme un chien calme et réservé, ce qui est tout à fait vrai. C'est de plus un chien sensible qui, pour s'épanouir correctement, aura besoin d'être élevé dans des conditions psychologiques satisfaisantes. Il devra entre autres être confronté très jeune au milieu urbain.
Mais c'est aussi un chien volontaire et têtu et il faudra savoir (en étant plus têtu et plus "malin" que lui) se faire respecter faute d'en faire un "gamin mal élevé". Ces acquis à l'obéissance devront toujours se faire avec patience et douceur, car le Barzoï ne supporte pas la brutalité.
Chien de chasse avant tout, il n'est que dépense d'énergie en extérieur, prêt à courir derrière tout ce qui bouge, et il est bien difficile de le retenir lorsqu'il lève un gibier.
Mais à la maison, il montrera l'autre facette de son caractère et deviendra chien de salon, indolent et princier, aimant le confort par dessus tout. Il saura rester calme et sera le compagnon aimant et aimé de toute la famille. Il acceptera sans restriction les enfants, à condition que ceux-ci ne cherchent pas à le transformer en souffre-douleur.
Au combat enfin, il peut être un adversaire dangereux car, malgré son élégance, c'est un chien puissant et courageux.
En résumé, ceux qui l'aiment le définissent comme un chien racé, insolent, chaleureux, pétillant, mais aussi plein de mélancolie sereine : l'âme slave.
LE STANDARD :
ASPECT GENERAL : Chien d’aspect aristocratique, de grande taille, de constitution à la fois sèche et robuste, de construction très légèrement allongée. Les femelles sont généralement plus longues que les mâles. Ossature forte, mais pas massive. Les os sont assez plats. Musculature sèche, bien développée, surtout sur les cuisses, mais pas en relief. L’harmonie des formes et du mouvement est primordiale.
PROPORTIONS IMPORTANTES :
Chez les mâles la hauteur au garrot est égale ou à peine supérieure à celle du sommet de la croupe au sol.
Chez les femelles ces hauteurs sont égales.
- La hauteur au garrot doit être un peu inférieure à la longueur du corps.
- La hauteur de la poitrine est approximativement égale à la moitié de la hauteur au garrot.
- La longueur du museau, du stop à l’extrémité de la truffe, est égale ou légèrement supérieure à celle du crâne, de l’occiput au stop.
COMPORTEMENT / CARACTERE : Dans sa vie de tous les jours le Barzoï a le caractère tranquille et équilibré. A la vue du gibier il s’excite brusquement. Il a la vue perçante, capable de voir très loin. Sa réaction est impétueuse.
TETE : Vue de dessus aussi bien que de profil, sèche, longue, étroite, aristocratique. Vues de profil, les lignes du crâne et du chanfrein forment une longue ligne légèrement convexe, la ligne de la région sincipitale (crête sagittale) étant droite ou légèrement oblique vers la protubérance occipitale bien marquée. La tête est tellement élégante et sèche que les grandes veines transparaissent sous la peau.
REGION CRANIENNE :
Crâne : Crâne étroit ; vu de dessus : allongé en ovale ; vu de profil : presque plat.
Stop : Très peu marqué.
REGION FACIALE :
Truffe : Grande, mobile, considérablement saillante par rapport à la mâchoire inférieure.
Chanfrein : Long, rempli dans toute sa longueur, légèrement busqué près de la truffe.
Museau : La longueur du museau du stop à l’extrémité de la truffe est égale ou légèrement supérieure à celle du crâne, de l’occiput au stop.
Lèvres : Fines, sèches, bien jointives. Le bord des paupières, les lèvres et la truffe sont noires, quelle que soit la couleur de la robe.
Mâchoires/Dents : Mâchoire inférieure forte. Dents blanches, fortes ; articulé en ciseaux ou en pince.
Yeux : Grands, expressifs, un peu à fleur de tête, de couleur noisette foncée ou brun foncé, en forme d’amande mais pas bridés, placés obliquement.
Oreilles : Petites, minces, mobiles, attachées au-dessus de la ligne de l’œil et en arrière, dirigées presque vers la nuque quand le chien n’est pas attentif. Les extrémités des oreilles sont situées l’une près de l’autre ou dirigées vers le bas le long du cou et bien serrées contre lui. Quand le chien est en éveil les oreilles sont portées plus haut et sur les côtés ou vers l’avant ; parfois une ou les deux oreilles sont dressées en « oreilles de cheval ».
COU : Long, sec, aplati latéralement, musclé, légèrement galbé, jamais porté haut.
CORPS :
Garrot : Pas marqué.
Dos : Large, musclé, élastique. Le dos forme avec le rein et la croupe une arcure qui est plus prononcée chez les mâles. Le point le plus haut de cette arcure se situe en avant du milieu du rein ou dans la région de la 1ère ou 2ème vertèbre lombaire.
Rein : Long, proéminent, musclé, modérément large.
Croupe : Longue, large, légèrement inclinée. La largeur de la croupe mesurée entre les saillies des os iliaques ne doit pas être inférieure à 8 cm.
Poitrine : De section ovale, pas étroite, cependant pas plus large que la croupe, haute, bien développée en longueur, volumineuse, descendue presque jusqu’au niveau des coudes. La région des omoplates étant plus plate, la poitrine s’élargit graduellement vers les fausses côtes, qui sont courtes, ce qui, vu de profil, forme un changement de pente. Les côtes sont longues, légèrement proéminentes. Le poitrail ressort légèrement par rapport à l’articulation scapulo-humérale.
Ventre : Bien retroussé. La ligne du dessous remonte brusquement vers le ventre.
QUEUE : En forme de faucille ou de sabre, attachée bas, mince, longue. Passée entre les membres postérieurs, elle doit atteindre la saillie de l’os iliaque ; elle est garnie d’un panache abondant. Quand le chien est en station libre, le fouet retombe vers le bas. En action, il est relevé, mais sans dépasser le niveau du dos.
MEMBRES :
MEMBRES ANTERIEURS : Secs, musclés, vus de face parfaitement droits et parallèles. La hauteur des membres antérieurs du coude au sol est égale ou un peu supérieure à la moitié de la hauteur au garrot.
Epaules : Les omoplates sont longues et obliques.
Bras : Modérément oblique, sa longueur est à peine supérieure à la longueur des omoplates. Angle de l’articulation scapulo-humérale bien prononcé.
Coudes : Ils se situent dans des plans parallèles au plan médian du corps.
Avant-bras : Sec, long, de section ovale, vu de face étroit, vu de profil large.
Métacarpe : Légèrement oblique par rapport au sol.
MEMBRES POSTERIEURS : Vus de derrière - droits, parallèles, un peu plus largement séparés que les membres antérieurs. Quand le chien est en station libre - la verticale abaissée de la tubérosité ischiatique doit passer devant le centre du jarret et du métatarse.
Cuisses : Bien musclées, longues, placées obliquement.
Jambe : Longue, musclée, placée obliquement. Les articulations fémoro-tibiale et tibio-tarsienne bien développées, larges, sèches ; les angles doivent être bien accusés.
Métatarse : Pas long, placé presque à la verticale.
Toutes les articulations sont bien angulées.
PIEDS : Secs, étroits, d’un ovale allongé, dit « pieds de lièvre », cambrés, les doigts bien serrés. Ongles longs, forts, touchant le sol.
ALLURES : En dehors de la chasse, l’allure typique du Borzoi est le trot allongé, facile, très souple et aérien ; pendant la chasse, galop de charge extrêmement rapide, avec des foulées de grande amplitude.
PEAU : Souple, élastique.
ROBE :
POIL : Soyeux, doux et souple, ondulé ou formant des boucles courtes, mais jamais de petites boucles serrées. Sur la tête, les oreilles et les membres, le poil est satiné (soyeux mais plus lourd), court, bien couché contre le corps. Sur le corps, le poil est assez long, ondulé ; sur les régions des omoplates et de la croupe il forme des boucles plus fines ; sur les côtés et les cuisses le poil est plus court ; le poil formant les franges, les culottes et le panache de la queue est plus long. Le poil sur le cou est dense et abondant.
COULEUR : Combinaison de toutes les couleurs, mais jamais avec le bleu, le marron (chocolat) et tous les dérivés de ces couleurs. Toutes les couleurs peuvent être uniformes ou pie. Les franges, les culottes, le panache de la queue sont considérablement plus clairs que la couleur de fond. Pour les couleurs charbonnées le masque noir est typique.
TAILLE :
Hauteur au garrot recherchée – 75 à 85 cm pour les mâles, 68 à 78 cm pour les femelles. Chez les mâles, la hauteur au garrot est égale ou à peine supérieure à celle du sommet de la croupe au sol. Chez les femelles ces hauteurs sont égales. Les sujets dépassant la taille maximale sont admis à condition que la morphologie typique soit sauvegardée.
DEFAUTS : Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité, et en particulier :
Dents :
- Petites, usées anormalement. Manque d’une PM2.
- Le manque de prémolaires 1 ou de molaires 3 n’est pas pris en considération.
Couleur :
- Mouchetures de même ton que la couleur de fond.
DEFAUTS GRAVES :
Aspect général :
- Aspect trapu ; tronc court.
- Ossature lourde.
- Os ronds.
Tête :
- Tissus mous.
- Museau tronqué.
- Stop très marqué.
- Arcades zygomatiques très marquées.
- Occiput non marqué.
Dents :
- Manque d’une PM3, d’une PM4 (mâchoire inférieure), d’une M1 (mâchoire supérieure), d’une M2.
Yeux :
- Enfoncés, jaunes ou clairs ; yeux bridés (ouverture palpébrale trop étroite) ; troisième paupière visible.
Oreilles :
- Epaisses, grossières, avec les extrémités arrondies.
Cou :
- Présence de fanon.
Dos :
- Affaissé, dos droit pour les mâles.
Croupe :
- En pupitre.
Ventre :
- Avalé, insuffisamment retroussé.
Queue :
- Grossière ; en action retombant vers le bas.
Membres antérieurs :
- Angle scapulo-huméral trop ouvert (épaule droite).
- Coudes en dedans ou en dehors.
- Avant-bras de section ronde. Toute déviation de l’avant-bras.
- Bouleture.
- Métacarpes affaissés.
Membres postérieurs :
- Postérieurs sur-angulés ou angulation trop droite.
- Serré du derrière ou jarrets écartés.
Pieds :
- Tendance à avoir les pieds larges, ronds, épais ; pieds de chat, pieds plats ; doigts écartés.
Couleur :
- Mouchetures sur le corps d’un autre ton que la couleur de fond.
DEFAUTS ELIMINATOIRES :
Comportement / Caractère :
- Agressif ou peureux.
Dents :
- Prognathisme supérieur ou inférieur.
- Articulé asymétrique.
- Manque d’une incisive, d’une canine, d’une carnassière (PM4 de la mâchoire supérieure, M1 de la mâchoire inférieure). Absence de plus de 4 dents, quelles qu’elles soient.
- Malposition d’une ou des deux canines de la mâchoire inférieure pouvant occasionner des blessures de la gencive de la mâchoire supérieure ou du palais lors de la fermeture des mâchoires.
Oeil :
- Vairon.
Queue :
- En forme de tire-bouchon, cassée (vertèbres soudées), coupée, même partiellement.
Membre postérieur :
- Présence d’ergots.
Couleur :
- Brun (chocolat), bleu.
Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d’ordre physique ou comportemental sera disqualifié.
N.B. : Les mâles doivent avoir deux testicules d’aspect normal complètement descendus dans le scrotum.
Le Barzoï et moi :
Présentation :
J’ai toujours aimé les animaux et surtout les chiens. Je suis née comme ça, je ne jouais pas à la poupée mais avec des animaux en plastique quand j’étais enfant.
J’allais tous les jours jouer avec le chien du voisin car mes parents n’ont jamais voulu d’animaux à la maison.
Dès que j’ai pu, je me suis acheté mon 1er chien et c’était un barzoï ! J’avais vu quelques photos dans les livres et je savais que je voulais un lévrier.
J’ai eu la chance d’habiter dans le même village que Mr Vannier et Mr Dry, élevage Az Aftab Faizabad, et j’ai pu voir chez eux mes 1ers barzois.
Ensuite, j’ai rencontré Mme Seigner, élevage des Princes de Kazan, et j’ai été éblouie et conquise par la prestance, la majesté et la beauté de ce chien. Je voulais un barzoï et aucun autre chien !
Finalement, en 1992, j’ai trouvé mon barzoï chez une jeune éleveuse, Mlle Sauret, élevage du Clos de Mickaloïc, Gorski, un mâle noir et blanc (Firnof de la mare aux daims x Ckatia des crics de la Molière)
Puis, quelques mois plus tard, Herewitch de Montagrimo (Firnof de la mare aux daims x Dimitrievna de la plaine du luzais) est venu le rejoindre. L’année suivante Janouchka de Montagrimo (même parents) m’était offerte en cadeau. J’avais attrapé le virus !!
J’ai commencé alors à participer à des expositions et à des épreuves de coursing.
Depuis, je suis devenue Expert Qualificateur pour le passage des brevets de coursing et je suis aussi conducteur technique en coursing. J’ai été présidente d’un club de coursing à la suite de mon mari et notre club a organisé en 2010 le championnat d’Europe de Coursing à Chardonnay. J’ai donc une grande expérience en travail pour les barzois et pour tous les lévriers.
Origines :
Le nom du « clos vremontois » vient de mon mari, qui avant de me rencontrer, avait déjà des barzoïs. Il avait fait une portée en 1985 avec sa chienne Rilita de la Certenue, et Urfé du chemin des écoliers. Il habitait « rue vremontoise », il a donc choisi ce nom par rapport à son lieu d’habitation. Il n’y a pas eu de suite à cette portée et quand sa dernière barzoï est morte, il avait une Magyar Agar et une Sloughi.
Puis, nous nous sommes rencontrés sur les terrains de coursing avec nos lévriers et ensemble, nous avons décidés de reprendre l’élevage de barzoïs.
A la mort soudaine de Janouchka à l’âge de 3 ans ½, une amie, Arlette Escroignard (élevage de Novosibirsk), nous donne Justine de Novosibirsk ( Rajalinjan Effendi Eduardo X Eurydice de Novosibirsk). Elle sera la base de notre élevage avec notre 1 ère portée en 1999.
J’ai utilisé plusieurs lignées, notamment, l’élevage Nikolaïev (Mme Thalgott), que l’on retrouve à plusieurs reprises dans mes pedigrees. Pour ma 1ère portée en 1999, j’ai utilisé Litchakov de Nikolaïev et en 2005 j’ai acheté Ischyma Genoveva ( Ischyma Camargue X Basandrin Garna) qui a des grands parents de Nikolaïev. En 2006, j’ai acheté également Boran du Cot regnier qui a aussi dans son pedigree le champion du monde Dourakine de Nikolaïev. J’ai choisi cet élevage du Cot regnier pour ses qualités en beauté et en courses, et la constance de ses performances et la stabilité de ses lignées.
Depuis quelques années, je me suis tourné vers des lignées suédoises, notamment Leicro et Rajalinjan, avec le père de ma portée « C », Leicro’s russian ztorm clouds et le père de ma portée « H », Leonid vom Tollhaus ( Jason vom Tollhaus X Leicro’s russian Zebedee).
Je pratique plutôt le line-breeding et l’outcrossing, pour essayer de fixer des qualités tout en tentant d’éviter les défauts….
J’aime le barzoï avec de la substance, sans être trop lourd. Un barzoï doit pouvoir courir avec puissance, souplesse et agilité. Un barzoï trop léger manque de puissance, un trop lourd manque de souplesse et d’agilité.
Je pense qu’un beau barzoï est un barzoï performant en course (coursing). Il y a quelques années, lors de la conférence internationale du barzoï à St Petersbourg (Russie), nous avons eu une magnifique démonstration d’une vieille éleveuse russe et 2 de ses chiens, sur la relation étroite entre la morphologie typique du barzoï (et donc son standard) et ses capacités à courir vite et chasser bien. Elle reprenait chaque détail du corps du barzoï et nous expliquait sa fonction dans la course. Par exemple, l’importance de la longueur du fouet pour sa fonction de balancier et de gouvernail dans la course, la position et la taille des oreilles dans la recherche de l’aérodynamisme, la puissance de l’arrière main pour la propulsion lors du démarrage de la chasse…etc…lors de ce séjour, j’ai pu découvrir d’ailleurs le jugement à la russe, où les chiens sont jugés uniquement en mouvement (marche rapide ou petit trot).
C’est pourquoi mon but dans l’élevage est de produire des chiens qui sont capables des meilleures performances en course et en beauté. J’attache pour cela beaucoup d’importance aux titres beauté-performance, comme ceux acquis par Boran, Calinka et leur fille Eliana lors des Nationales d’élevage qui consacrent le chien qui cumule le plus de point lors de l’exposition de beauté et de l’épreuve de coursing associée.
Je suis aussi très heureuse du nouveau titre de champion international de beauté et performance qui récompensent des chiens qui obtiennent à la fois des CACIB et des CACIL. Pour moi, c’est le titre le plus prestigieux car le plus difficile à obtenir.
Les chiots :
Mes chiots naissent à la maison, dans une nursery spécialement aménagée à coté de ma cuisine. Ils sont à notre contact en permanence, ainsi qu’à celui des autres adultes, et des 2 shih tzu de la maison. Les chiots disposent d’un parc de 200 m2 et les adultes de 5000 m2.
Les chiots sont initiés très tôt au coursing et aux expositions. J’attache beaucoup d’importance à avoir des chiens au caractère équilibré et sympathique tout en conservant un dynamisme et une indépendance propre au barzoi.
J’essaie de choisir un chiot fort, avec des tâches bien réparties, une mâchoire forte et une tête « carrée » à la naissance, une poitrine large avec les antérieurs bien espacés. Parfois le choix est évident mais quelquefois je suis plus indécise, quand la portée est bien homogène.
Des angulations arrières trop droites, un dos trop voussé sont pour moi, de graves défauts. Un barzoï présentant de tels défauts a un mauvais mouvement et une silhouette disharmonieuse.
Le barzoï doit rester harmonieux et bien balancé, il doit être agréable à regarder comme un œuvre d’art que l’on ne se lasse pas d’admirer.
Bien sûr, tous les défauts cités dans le standard sont à proscrire, comme certains manques de dents, les yeux clairs, les oreilles lourdes…etc…
Je suis très fière des titres de champion obtenus par les barzois de mon élevage, notamment Calinka, championne de France de beauté 2011 et championne internationale de beauté-performance, et d’Erevan, son fils, vice champion du monde à l’âge de 17 mois ( en classe intermédiaire).
Je tiens d’ailleurs à remercier tous les propriétaires des barzoïs du clos Vremontois qui font participer leur chien à des expositions de beauté ou à des courses et qui mettent ainsi en valeur le travail que j’essaie de réaliser.
Je les remercie aussi tous pour tout l’amour et l’attention qu’ils donnent à leur compagnon pour qu’il soit heureux.
C’est le plus important à la fin…..
Album photo :
Le site de Françoise :
http://www.leclosvremontois.fr/